Héritage Montréal
Articles récents
  • Le Projet d’enseignes de Montréal
  • Patrimoine et élections fédérales 2025 : des opportunités et des obligations à ne pas oublier  
  • Abandon de l’école FACE, une décision lourde pour le patrimoine
  • Mont Royal : 20 ans de protection, de concertation et des défis pour l’avenir
  • Nouveau projet sur le site de la Molson : Une opportunité unique !
Archives
  • mai 2025
  • avril 2025
  • mars 2025
  • décembre 2024
  • novembre 2024
  • octobre 2024
  • mai 2024
  • décembre 2023
  • novembre 2023
  • septembre 2023
  • février 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2022
  • octobre 2022
  • septembre 2022
  • mai 2022
  • décembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • juin 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • juin 2020
  • mai 2020
  • avril 2020
  • mars 2020
  • février 2020
  • avril 1986
  • juin 1983
Héritage Montréal Héritage Montréal
  • Site web principal
  • À propos
  • Activités
  • Plateforme Memento
  • Soutenez la fondation
  • EN
  • Patrimoine international

Quand les murs se parent d’histoire(s) : immersion dans les décors peints des Andes

  • Mélissa Mars
  • 7 avril 2020
  • Aucun commentaire
  • 3 minutes de lecture

Déjà, les natifs d’Amérique du sud utilisaient l’art pictural à grande échelle, faisant du décor peint une pratique justement maîtrisée. Variant en fonction du climat, du type de terre, des pigments végétaux, des systèmes de construction locaux et de l’univers iconographique relié au territoire et aux systèmes de croyances développés par les communautés culturelles, ces décors peints dressaient un fin portrait de chaque région.

Ces traits culturels, construits et transmis au fil des ans, furent largement métissés lors de la colonisation espagnole. Car, si, de tout temps, la peinture ornementale fut un canal d’expression et de transmission des connaissances et des croyances, cela ne fut jamais aussi vrai que sous l’Empire colonial qui utilisa cet art pour évangéliser par le trait et l’image un peuple qui ne savait pas lire. Émergea alors, au fil d’une acculturation violemment imposée, une tradition stylistique propre au territoire andin, mêlant influences européennes et racines locales.

La Cathédrale Vieja (Cuenca, Équateur) : importation européenne

La colonisation espagnole des années 1530 a largement teinté les territoires andins. Implantant leur religion, les conquistadors imposèrent en effet rapidement une uniformité culturelle autant au regard des techniques employées que des thèmes abordés. L’ancienne cathédrale de la ville de Cuenca, aujourd’hui reconvertie en musée d’art religieux, est un réceptacle de ces techniques importées. Apposés sur un lambris de bois, une charpente ou des murs enduits de chaux, les décors peints imitent ici la grandeur des églises européennes : veinures de bois nobles ou de marbres, techniques de trompe l’oeil recréant des caissons richement ornés au plafond ou des pilastres et tableaux sur les murs du choeur, etc. Construite en 1557, soit peu de temps après la fondation de cette nouvelle ville coloniale sur les vestiges des Canaris et des Incas, cette cathédrale fut édifiée pour les nobles émigrés, bordant la Plaza de Armas.

L’église de San Bautista (Huaro, Pérou) : évangéliser par le trait

Usant de référents et d’une méthode d’expression culturelle ancestrale, les conquistadors virent avec justesse le potentiel du décor peint en arrivant sur le sol andin. Le coût de production faible et la rapidité d’exécution de ces décors ne furent que des arguments supplémentaires pour assurer une évangélisation hâtive des indigènes par l’image. L’église du village de Huaro en est un bon exemple : ses murs de chaux sont entièrement recouverts de fresques représentant des scènes liturgiques telles que “L’allégorie de la mort”, “L’arbre de vie” et le “Jugement dernier”. Réalisées en 1802 par l’artiste métisse Tadeo Escalante, formé par des maîtres espagnols, ces fresques évangélisent par le trait tout en mariant des connotations subtiles du territoire et des valeurs indigènes comme la flore et la faune andine et amazonienne, le soleil ou les constellations.

L’église de Santiago (Curahuara de los Carangas, Bolivie) : appropriation andine

Au coeur du désert bolivien, cette église est une des trois chapelles Sixtine des Andes.Son extérieur austère et simple de construction, mariant adobe et couverture de paille, cache des espaces intérieurs d’une grande richesse décorative : l’abondance des décors qui recouvrent les murs du sol au plafond tels des textiles font oublier la dureté de l’altiplano bolivien, plongeant l’usager dans une forêt colorée et des ciels étoilés. Les scènes bibliques se multiplient ici entre les frises décoratives parsemées de fleurs, de nuages, de plumes, de fruits et d’oiseaux. Ce paradis terrestre révèle l’existence d’une tradition stylistique andine mêlant traditions européennes et racines locales.

Share
Tweet
Share
Share
Mélissa Mars

Article précédent
  • Vie de l'OBNL

Héritage Montréal et la COVID-19

  • Héritage Montréal
  • 27 mars 2020
Lire l'Article
Article suivant
  • Histoire et patrimoine
  • Vidéos

Tour du bloc – Épisode 1 : L’ancienne gare de triage à Outremont

  • Héritage Montréal
  • 10 avril 2020
Lire l'Article
Vous devriez également aimer
Lire l'Article
  • Histoire et patrimoine
  • Patrimoine international

Journée Internationale des Monuments et des Sites 2020

  • Héritage Montréal
  • 18 avril 2020

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suivez-nous !
Facebook
Twitter
Instagram
Héritage Montréal

Input your search keywords and press Enter.