Que vous habitiez dans une demeure d’inspiration victorienne, dans une maison de type « shoebox », dans un triplex en briques ou encore dans un bungalow des années 1950, votre résidence a une histoire et une personnalité qui lui est propre et qui doit être prise en compte lors de rénovations. Voici de brèves descriptions de quelques styles architecturaux résidentiels qui peuvent vous aider à en apprendre davantage sur votre maison !
L’influence victorienne
Agrémentées de fausses mansardes, de lucarnes, de pignons, de fenêtres en saillie, de balcons ouvragés ou de tourelles, plusieurs façades montréalaises expriment le goût pour le pittoresque qui caractérise l’exubérante ère victorienne. Vers 1880, on produit déjà en industrie les matériaux nécessaires à la construction de fenêtres, portes, escaliers, corniches, lucarnes, moulures, etc. Des manufactures américaines vendent même ces éléments par catalogue ! On retrouve des maisons d’influence victorienne notamment dans Le Plateau-Mont-Royal, le Bas-Westmount ou encore à Saint-Henri.
Les « shoebox »
Adoptant un langage stylistique plus modeste, les maisons de types « boîte à chaussure » apparaissent au début du XXe siècle dans le paysage montréalais. Ce sont de petites maisons unifamiliales à un seul étage, peu dégagées du sol, souvent sans cave, qui possèdent un toit plat ou à peine incliné. Elles sont baptisées « shoebox » en raison de cette forme simple et cubique. On en trouve plusieurs exemples dans Rosemont–La-Petite-Patrie, Villeray et Hochelaga-Maisonneuve.
Le triplex montréalais
Un mélange hybride entre la terrace anglaise et le flat écossais serait peut-être à l’origine du triplex montréalais. Édifice comprenant trois adresses civiques, le triplex typique est souvent construit en série par un propriétaire-promoteur ou par un entrepreneur. Dans les années 1920, de nombreux triplex adoptent des façades en brique foncée avec des insertions de pierres artificielles autour des portes, fenêtres et corniches et des appliques murales avec certains symboles comme le castor, la feuille d’érable ou des formes géométriques. Les triplex sont très communs à Montréal, notamment dans les quartiers de Verdun, du Plateau-Mont-Royal ou de Rosemont–La-Petite-Patrie.
La maison des années 1950
Au Québec, le terme « bungalow » désigne une maison unifamiliale de banlieue datant d’après la Deuxième Guerre mondiale. Inspiré des maisonnettes de l’avant-guerre, ce type de maison deviendra le symbole de la banlieue moderne. Certains ensembles ont une valeur patrimoniale importante et sont d’ailleurs considérés comme témoins significatifs du développement de l’habitation moderne au Québec. Ce type de résidence est commun à Mercier, Tétreaultville, Mont-Royal, Saint-Laurent ainsi que dans des municipalités de banlieue comme Longueuil ou Saint-Lambert, pour ne nommer que ces quartiers ou villes.
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2 commentaires
Je suis un peu agacé par l’utilisation de la photographie des fausses mansardes coiffant les victoriennes du Square Saint-Louis. Ces boiseries et ces tuiles d’ardoises bariolées et «peinturlurées» de toutes les couleurs ne devraient pas être montrées en exemple.