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L’académie des Saints-Anges

  • Héritage Montréal
  • 5 août 2020
  • 4 commentaires
  • 4 minutes de lecture

Nos circuits ArchitecTours de l’été 2020 vous feront découvrir les écoles du boulevard Saint-Joseph et du quartier Saint-Jacques. 

Situées au cœur des noyaux de population, les écoles primaires et secondaires occupent une place importante dans la vie quotidienne comme dans le paysage architectural de la ville (voir notre article sur les lieux de savoir à Montréal).

Revenons sur l’histoire d’une école montréalaise typique, l’Académie des Saints-Anges, située au 1351-1371, boulevard Saint-Joseph est.  

Le boulevard Saint-Joseph : un grand boulevard à la parisienne  

Au XIXe siècle, plusieurs municipalités occupent le territoire de l’actuel Plateau-Mont-Royal : Saint-Louis-du-Mile-End, à l’ouest, Côte-Saint-Louis, au centre, De Lorimier, à l’est, et Saint-Jean-Baptiste, au sud. Alors que Saint-Jean-Baptiste et Côte-Saint-Louis s’annexent à Montréal respectivement en 1886 et 1893, les deux autres municipalités demeurent indépendantes jusqu’en 1909-1910. 

CHAS. E. GOAD CO., ATLAS OF THE CITY OF MONTREAL AND VICINITY IN FOUR VOLUMES
Chas. E. Goad Co., Atlas of the City of Montreal and vicinity in four volumes, 1912, planche 312, BAnQ

Des tronçons de rue, non reliés entre eux, existent déjà dans l’axe de ce qui deviendra le Boulevard Saint-Joseph. Le plus important est celui qui traverse Saint-Louis-du-Mile-End, entre les rues Saint-Laurent et Henri-Julien. Bien que le projet de relier tous les tronçons ait été évoqué dès 1876, il faut attendre 1903 pour que le chantier commence sous la gouverne de Joseph-Émile Vanier, architecte et ingénieur civil pour la Ville de Saint-Louis (du-Mile-End). Vanier s’inspire des grands boulevards parisiens : un axe bordé d’arbres, avec un terre-plein gazonné au centre.  

Ouvert en 1905, le boulevard Saint-Joseph rejoint finalement la rue Papineau en 1911. La Ville de Montréal adopte un règlement de zonage résidentiel et institutionnel en 1915, ce qui explique pourquoi on ne trouve pas de commerces ou d’industries le long de ce boulevard ! 

De nombreux professionnels y établissent leurs cabinets de travail mais aussi leurs demeures : des médecins, avocats, notaires, dentistes… Pour compléter ces noyaux de population, des églises (Saint-Enfant-Jésus, Saint-Stanislas-de-Kostka, Saint-Pierre-Claver) et des écoles (primaire, secondaire et professionnelle) s’y installent également.  

Boulevard Saint-Joseph, vers 1910
Impression (photomécanique), Boulevard Saint-Joseph, Annexe, Montréal, QC, vers 1910, MP-0000.841.9, © Musée McCord 

De nouvelles écoles de quartier, dont l’Académie des Saints-Anges 

À partir de 1900, l’Académie Saint-Stanislas, sur la rue Gilford, accueille  les enfants du secteur. Rapidement, l’augmentation importante de la population surcharge l’école. On projette alors de construire une nouvelle école destinée aux filles.  

L’académie des Saints-Anges est fondée peu après. L’enseignement des jeunes filles est confié aux Sœurs de Saints-Noms-de-Jésus-et-Marie, très actives dans le quartier, et qui ont également la charge d’autres couvents sur les rues Mont-Royal, Rachel et Marie-Anne.  Cette école relevait ainsi de la Commission des écoles catholiques de Montréal. 

Érigée entre 1908 et 1909,  l’école est l’une des premières institutions à s’établir le long du prestigieux boulevard Saint-Joseph. Les plans sont confiés à Charles Bernier (1864-1930), qui a également conçu d’autres bâtiments scolaires du secteur, dont l’École De Lorimier. 

L’architecture de l’Académie des Saints-Anges est typique du style classique de part la symétrie de sa façade ornementée et les ailes latérales légèrement en saillie (décrochage en avant). L’entrée de l’école se détache au centre avec son portail en pierre richement ornementé.    

Le revêtement de l’édifice est en briques, des bandeaux en pierre encadrent les fenêtres, renforçant l’horizontalité du bâtiment. La corniche peinte en bleu tranche avec la sobriété de l’école.    

Académie des Saint-Anges, non datée, BANQ
Académie des Saint-Anges, non datée, BANQ 

Mais la problématique de surpopulation survient de nouveau au tournant des années 1920, et une nouvelle école mixte, l’école Paul-Bruchési, est bâtie pour accueillir les enfants les plus jeunes jusqu’en 4e année, avant qu’ils soient redirigés vers les académies. 

Une nouvelle vocation à partir des années 1980 

L’académie des Saints-Anges a fermé ses portes au début des années 1980. Elle a depuis été convertie en coopérative d’habitation, comme d’autres anciennes écoles du Plateau dont l’Académie Marie-Immaculée, sur la rue Marie-Anne, construite en 1915 par Charles Bernier ou  l’école Enfant-Jésus, aussi présentée dans la visite du Boulevard Saint-Joseph.   

L’académie a été divisée en deux bâtiments, séparés lors de la rénovation par un mur mitoyen. L’aile qui donne sur le boulevard Saint-Joseph et accueillait les salles de classes a été convertie en Coopérative d’habitations de 27 logements. Le bâtiment qui donne sur la rue Garnier et qui accueillait le couvent des sœurs est aujourd’hui un HLM, géré par le RÉSAC.

L’Académie des Saints-Anges, école emblématique du boulevard Saint-Joseph, a également été immortalisée par l’auteur Michel Tremblay dans le livre au nom équivoque Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges.   

Les ArchitecTours sont un projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

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4 commentaires
  1. Muriel Barrette dit :
    16 août 2020 à 9:08 PM

    Merveilleuse idée que de nous instruire de ces trésors. Merci de votre initiative!

    Répondre
    1. Héritage Montréal dit :
      17 août 2020 à 9:23 AM

      Merci!

      Répondre
  2. Guy dit :
    19 août 2020 à 11:53 AM

    C’est le quartier de mon enfance à moi et mes deux soeurs qui sont allées à l’école des St-Anges. Michel Tremblay en a même écrit un livre. Merci pour ces beaux souvenirs dans l’une des paroisses la plus grande de Montréal

    Répondre
  3. claude bertrand dit :
    25 août 2020 à 1:29 PM

    J’avais une tante religieuse qui y faisait la cuisine. La soeur de ma mère y a passé quelques années et ma première sortie après ma naissance en 1948 fut d’aller la visiter. Tout au long de mon enfance j’y ai passé plusieurs dimanches avec mes parents. Une autre des soeurs de ma mère , la plus jeune, y a également enseigné pendant quelques années. Ma tante religieuse nous recevait dans la cuisine et il y avait toujours pour moi un tiroir de surprise généralement des friandises maisons cuisinées par ma tante.

    Répondre

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