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De la conception à l’inauguration : retour aux origines du 9e

  • Maude Bouchard Dupont
  • 17 mai 2024
  • Un commentaire
  • 10 minutes de lecture

Un article d’Héritage Montréal par Maude Bouchard Dupont, en collaboration avec Dinu Bumbaru, directeur des politiques et Marie-Maxime de Andrade, doctorante en histoire de l’art (UQAM et Paris 1 Panthéon-Sorbonne).


« L’impression d’entrer dans un monde nouveau » peut-on lire sur les publicités vantant le nouveau restaurant du Eaton le samedi précédent l’ouverture.

Le même jour, tous les journaux de la métropole sont conviés à une conférence de presse au Eaton. L’architecte et décorateur français, Jacques Carlu (1890-1976), et son épouse, Anne Nathalie Pecker (1895-1972), peintre et décoratrice, répondent aux questions des journalistes et invitent les Montréalais(e)s à venir voir en personne le fruit de leur travail le lundi suivant.  

Sur cet extrait d’une carte postale de 1931, une cliente recommande à ses amis de venir essayer le nouveau restaurant du Eaton lors de LEUR prochain séjour à Montréal. À son avis, le 9e est supérieur (« beat a mile ») à celui de Toronto. Crédit : Héritage Montréal, Eaton, Collection personnelle de cartes postales de Dinu Bumbaru

La campagne de presse est un succès. Plus d’un millier de curieux et curieuses se pressent aux portes des ascenseurs express. Qui aura la chance de monter voir le fabuleux nouveau restaurant du Eaton le premier jour de l’ouverture, et surtout de pouvoir dire: « J’ai déjeuné chez Eaton le jour même de l’inauguration du restaurant du 9e étage », comme on le rapporte dans les pages du Devoir les jours suivants ? 

« C’était une journée très occupée », se souvient Elizabeth Ritchie, hôtesse le jour de l’inauguration, dans le documentaire Les Dames du 9e (1998) de Catherine Martin.
« Il y a eu au moins 1 700 personnes. Tous ces gens qui venaient, j’en suis venue à penser que j’étais une personne très importante, » ajoute-t-elle en riant.  

Eaton : entre le luxe et l’économie 

Dans un style tout à fait nouveau évoquant une salle à manger raffinée d’un transatlantique français, le restaurant au 9e étage plait grandement dès son inauguration le 26 janvier 1931. Mais le Eaton n’est pas seulement une adresse de luxe.  

Le Eaton, c’est probablement le plus « Dupuis Frères » de l’ouest de la rue Sainte-Catherine, compare adroitement Marie-Maxime de Andrade, doctorante en histoire de l’art qui mène ses recherches sur Eaton et le 9e depuis maintenant 5 ans.  

« Il y avait vraiment des marchandises pour toutes les bourses, notamment via la section dédiée aux soldes au rez-de-chaussée. Eaton, c’est le luxe, mais surtout la bonne affaire, » résume-t-elle.  

Extrait de La presse, 24 janvier 1931, p.33

À l’époque, les grands magasins de la rue Sainte-Catherine tels que Dupuis Frères, Eaton, Morgan, Ogilvy ou Simpson rivalisent d’adresse pour aller chercher les quelques clientes qui ont été épargnées par la Crise économique des années 1930.  

Dans ces palais du commerce, tout est mis en œuvre pour offrir la meilleure expérience lors du passage de leur bien-aimée clientèle. En plus d’un service attentionné, ces grands magasins deviennent des lieux de culture et de socialisation pour la gent féminine par l’entremise de galeries d’exposition somptueuses, salles de concert renommées, et bien sûr, de grands restaurants. 

Eaton arrive enfin à Montréal  

Fondé à Toronto en 1869, Eaton prend plusieurs décennies avant de s’implanter à Montréal. Mais quand la compagnie s’installe sur la rue Sainte-Catherine en 1925, c’est du sérieux. L’approche est ciblée pour s’imposer avec force sur le marché compétitif de la métropole. Deux grands projets de construction s’enclenchent à quelques années d’intervalle. 

La première étape implique un réaménagement radical de l’ancien édifice des magasins Goodwin entre 1925 et 1927, chapeauté par la renommée firme montréalaise d’architectes Ross et MacDonald. Celle-ci est l’une des plus importantes et l’une des plus prolifiques au Canada à la fin des années 1920. Elle est bien connue pour la construction des Cours Mont-Royal (1920-1924), des magasins Eaton à Toronto (1928-1930) et à Calgary (1928-1929) et de l’édifice Dominion Square (1928-1930), entre autres. 

Édifice du Eaton après la première phase de construction entre 1925 et 1927, où trois étages furent ajoutés. CrédiT : Héritage Montréal, Eaton, Collection personnelle de cartes postales de Dinu Bumbaru

La deuxième phase est décisive. Le 30 janvier 1930, le chantier débute pour doter l’édifice de trois étages supplémentaires. Au 9e et dernier étage, un vaste restaurant s’élève. Tout en contraste avec les lignes classiques de l’enveloppe de l’édifice, l’intérieur Art déco de type Streamline Modern est conçu spécialement pour la salle à manger du dernier étage. 

Construction des trois étages supplémentaires en 1930-31 par la firme d’architectes Ross et MacDonald. Le restaurant est niché au 9e et dernier étage. Crédit : McCord-Stewart, MP-0000.2092.7-P12
Édifice du Eaton après la deuxième phase de construction entre 1930 et 1931, où trois étages supplémentaires furent ajoutés, y compris le restaurant du 9e. Crédit : Héritage Montréal, Eaton, Collection personnelle de cartes postales de Dinu Bumbaru

La passion de Lady Eaton pour les paquebots français 

Lady Flora McCrea Eaton (1879-1970) est l’instigatrice de l’aménagement des restaurants de Montréal et de Toronto. La veuve de Sir John Craig Eaton (1876-1922) siège au conseil d’administration d’Eaton depuis le début des années 1920 et y exerce une influence considérable. 

Lady Eaton lors d’une foire pour le financement de l’effort de guerre présentée au 9e du magasin Eaton situé rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal. En arrière-plan, l’une des lampes-urnes en albâtre blanc. Crédit : BAnQ Vieux-Montréal, Conrad Poirier, Commercial. Eaton Fair 3 novembre 1943. P48S1P08836

Passagère lors du voyage inaugural du paquebot transatlantique Île-de-France en 1927, Lady Eaton tombe sous le charme de l’élégante salle à manger au décor moderne. Ce périple l’inspire pour la conception des décors des salles à manger à Montréal et Toronto. 

Salle à manger sur le paquebot Ile de France, 1926, CREDIT : Bibliothèque des Arts Décoratifs, Paris, FRANCE

Lady Eaton avait rencontré à Paris Jacques Carlu. Ce dernier est professeur d’architecture et de décoration en France et aux États-Unis. Diplômé des Beaux-Arts et récipiendaire du Grand Prix de Rome (1919), il est familier avec l’aménagement du paquebot Île-de-France (1926), où il avait travaillé aux côtés de Pierre Patout (1879-1965).  

Aux États-Unis, lui et son épouse avaient réalisé la décoration des magasins Stewart & Co à New York et du Ritz Carlton à Boston à la fin des années 1920. C’est sur la recommandation de Lady Eaton que la firme Ross et MacDonald retient les services de Jacques Carlu. 

« Il n’existe pas de frontière nette entre le travail d’architecte et celui de décorateur à l’époque, précise Marie-Maxime de Andrade. Certains architectes sont à l’aise avec les deux, comme Jacques Carlu, qui est surtout connu pour ses projets de décoration à ce moment-là de sa carrière. Le métier de designer, comme nous disons aujourd’hui, est une profession qui est à ses tout débuts à l’époque. »   

Sous la houlette des artistes Émile Lemieux (1889-1967) et Jeannette Meunier Biéler (1900-1990), Eaton avait d’ailleurs inauguré son premier rayon « décoration » en 1929. Inspirés directement des studios des grands magasins parisiens considérés comme les meilleurs à l’époque, ils entretiennent des contacts étroits avec ceux-ci.  

Un décor à l’avant-garde 

Les rayons de décoration intérieure sont alors une grande nouveauté dans les grands magasins en Europe et en Amérique. N’oublions pas que Eaton vend tout pour la maison (y compris des maisons, que l’on peut voir grandeur nature dans leurs immenses magasins et que l’on peut commander par catalogue !) 

ℹ️ Déplacez votre doigt ou souris pour naviguer dans le 360º ci-dessous. Grand écran avec l’icône en bas à droite.

Vue 360 degrés de l'aile sud du 9e. Crédit : Héritage Montréal, 2024

Appelée à changer au rythme de la mode vestimentaire, la décoration offre un marché intéressant. Nouvellement arrivé d’Europe à la fin des années 1920, le style Art déco s’y prête bien. Plus qu’un simple langage architectural, il transpose son esthétique moderne aux objets du quotidien, autant les tissus et les meubles que les bâtiments ou les transports. Ces articles de décoration sont facilement commercialisables et sans cesse renouvelés grâce à la fabrication en usine. 

À l’avant-garde, Eaton n’hésite pas à adopter des décors du mouvement Art déco pour en faire la promotion à même les installations de son magasin de Montréal. C’est ainsi que le 9e devient en quelque sorte une immense « salle de montre » de ce style novateur et représente en tout point la nouvelle image de marque montréalaise d’Eaton au tournant des années 1930. 

Un projet entre tradition et modernité 

Dans un article intitulé « Tradition and Modernism » dans le Royal Architectural Institute of Canada Journal en mai 1931, Jacques Carlu décrit dans un premier temps son approche de l’architecture, suivi d’une description du restaurant du 9e quatre mois après l’ouverture.   

Globalement, le décor était décrit comme simple et moderne, avec comme couleurs principales le gris, le beige et le rose, agrémentés d’accents de vert pâle, soulignés par du noir et des teintes de métal, mentionne Marie-Maxime de Andrade. Nous sommes loin de celui des années 1980, où l’orange et le vert prédominent. » 

Vue de la salle à manger du 9e à trois époques différentes : Photo à droite, carte postale des années 1930; au milieu, une photo de 1987; et la dernière en 2024, peu avant la réouverture et le retour aux couleurs d'origine. Huile sur toile intitulée Amazones (ou Les plaisirs de la chasse). Au bas de l’œuvre, une fontaine est visible. Haut de trois marches, le petit piédestal permet la tenue de défilés, concert ou discours. Détail de la nef, restaurant du Eaton au 9e, Montréal.

ℹ️ Cliquez sur les photos pour agrandir

À GAUCHe, collection de cartes postales de Dinu Bumbaru, Héritage Montréal. Au centre, photo de Colin Rose, Wikimedia Commons. À droite, photo de Joe Alvoeiro, Ivanhoé Cambridge.

Dans le restaurant lui-même, les murs sont revêtus d’un tissu français à rayures horizontales, beige et rose — un élément du décor original qui venait souligner l’horizontalité du lieu ainsi que diminuer le bruit ambiant de la grande salle. Celui-ci a été installé peu après l’ouverture du restaurant et semble avoir été retiré pendant les rénovations des années 1980. 

La nef est entourée d’une série de colonnes en marbre Escalette de teinte rose et gris doux, tandis que les marches sont en marbre noir de Belgique, le même matériau que celui utilisé pour la base des vases.

Le sol est constitué de carreaux de Ruboleum avec un motif de couleurs dit inhabituel.

Dans les deux salons privés, on retrouve un décor où l’or ou l’argent sont prédominants.

L’architecte mentionne des bandes horizontales grises et roses au niveau du foyer des ascenseurs. Dans l’espace du foyer, le mobilier est principalement composé de gris souris, de noir et de rose, s’harmonisant avec sa structure en bois noir satiné. Les draperies sont décrites comme comportant des bandes horizontales beige, rose et vert pâle, encadrées de métal Monel. 

Galerie photos : Le 9e en avril 2024, peu avant la réouverture. Crédit : Joe Alvoeiro / Ivanhoé Cambridge

Un mobilier d’ici et d’ailleurs 

Si l’approche est résolument moderne pour les décors, la touche est plus classique et traditionnelle pour certaines pièces de mobilier, comme les chaises, les assiettes de service et l’argenterie.  

Publicité de la Robert Mitchell Co. Limited (Montréal, Toronto) qui a conçu les accessoires métalliques à base de monel et de fonte pour les décors du 9e, visibleS ici dans le corridor donnant accès aux ascenseurs. Crédit : Royal Architectural Institute of Canada Journal. V.8, no.5, mai 1931, p. 25

Si certaines pièces sont fabriquées par des artisans français ou importées, comme l’argenterie et la porcelaine d’Angleterre Royal Worcester ou les toiles d’Irlande, les publicités rapportent que les structures d’acier, les meubles et presque tout l’équipement de cuisine ont été fabriqués ici même au pays.  

« Sur cette question, il faut les croire sur parole, comme nous n’avons pas trouvé mention de ceux-ci dans les archives, indique Marie-Maxime de Andrade. Mais on peut penser que les artistes-décorateurs du nouveau rayon de décoration du Eaton ont été impliqués dans la recherche de fournisseurs locaux pour le mobilier du 9e. » 

« Mais chose certaine, comme dans tous les projets, Carlu a dû faire de petites concessions, continue-t-elle. C’est visible notamment sur les chaises tubulaires, prévues sur les croquis d’origine. L’architecte affectionnait particulièrement ce design novateur qui permettait de concevoir des chaises très solides. Mais ce genre de meubles n’était pas fabriqué ici. »  

Marie-Maxime de Andrade
Croquis préparatoire de Jacques Carlu du restaurant du 9e. Les chaises tubulaires ainsi que les toiles aux motifs cubistes n’ont pas été réalisés. Crédit : Centre d’archives d’architecture contemporaine (Paris, France), fonds Jacques Carlu, CARJA-C-30-3, 10-14-001
Détail d’un dessin du restaurant du 9e une fois terminé. Les luminaires sur les travées, les chaises de facture plus classique ainsi que les urnes en porcelaine d’origine sont visibles. Les grands vases ressemblent à ceux l’on trouvait dans le salon de thé du paquebot de Île de France. Crédit : Détail d’une publicité parue dans La presse, 24 janvier 1931, p.34
Les lampes-urnes en albâtre blanc, en avril 2024. Peu après l’inauguration en 1931, les vases de porcelaine ont été remplacés par les lampes-urnes en albâtre blanc. C’est ce que révèle les recherches récentes réalisées pour la restauration des lieux par la firme EVOQ en 2023-2024. Crédit : Joe Alvoeiro / Ivanhoé Cambridge

La première à réussir ce type de mobilier d’inspiration Bauhaus est l’artiste-décoratrice Jeannette Meunier Biéler, qui a d’ailleurs fait ses débuts chez Eaton. Pour concevoir au Québec un bureau en tubes de métal en 1932, elle a dû faire appel à un fournisseur de pièces d’avion pour réussir à réaliser ce design. C’est dire que ce n’était pas une mince affaire ! 

Cela dit, ça n’enlève rien à l’ensemble, toujours selon la doctorante, car malgré certains détails, le décor réalisé par Jacques Carlu révèle une approche globale unique créée minutieusement et spécifiquement pour le Eaton de Montréal.


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Pour en savoir plus 

  • Carlu, Jacques. Tradition and Modernism, Royal Architectural Institute of Canada Journal. V.8, no.5, mai 1931, p. 181-186 [en ligne]
  • De Andrade, Marie-Maxime, « Omer Parent : artiste-décorateur », Volume 46, numéro 1, 2021, p. 9–24 [En ligne]
  • Lachapelle, Jacques, Le fantasme métropolitain, L’architecture de Ross et MacDonald, Montréal, Presse de l’Université de Montréal, 2001. 180 p. [en ligne]
  • Haight, Susan, “Machines in Suburban Gardens: The 1936 T. Eaton Company Architectural Competition For House Designs”, Material Culture Review, Volume 44, Fall/Automne 1996. [en ligne]
Montage : Anthony Plagnes Payá
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1 commentaire
  1. Colette Daignault dit :
    19 mai 2024 à 1:45 AM

    Trop heureuse de redécouvrir ce lieu mythique qui me fait revivre des souvenirs avec ma maman. Nous avions un rituel un dîner au 9e était une fête pour moi enfant, lorsque nous venions chez Eaton pour nos achats saisonniers.

    Répondre

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